Si la parité du genre est loin d’être acquise dans le monde arabe, certaines femmes brillent par leurs engagements humanitaires, leurs positions politiques et leurs réussites professionnelles au niveau international. Féministes, philanthropes, princesses, ces femmes arabes tentent de véhiculer une nouvelle image quant aux places de la gente féminine au Moyen Orient.
Plus libres et plus modernes, ces femmes d’influence inspirent les femmes orientales et font évoluer les mœurs, encore estimées trop conservateurs. Quelques unes ont réussi à se hisser dans le top 100 des femmes les plus influentes de la planète. On les retrouve dans le classement des magazines comme Forbes ou encore Arabian Business. Tour d’horizon sur 7 des femmes les plus puissantes dans le monde oriental.
Rania de Jordanie
Queen Rania, de son vrai nom Rania Al-Yassin est née à Koweït le 31 Août 1970. Après l’obtention d’un diplôme en Business Administration à l’université américaine du Caire, elle se marie avec Abdallah, fils aîné du roi Hussein de Jordanie en 1993, et devient reine de Jordanie en 1999 lorsque son mari accède au trône.
Epiée par la presse internationale à la moindre de ses déplacements, Rania de Jordanie est devenue une véritable icône de mode. Elle adopte des tenues haute couture, toujours chics et élégantes, inspirant les femmes musulmanes modernes. Elle est suivie par quelques 3 millions de followers sur twitter.
Egalement mère de famille, cette femme âgée de 45 ans est aussi connue pour sa générosité. Elle a fondé l’ONG Jordan River Foundation en 1995, en faveur de l’éducation des enfants et de la paix.
Lalla Salma du Maroc
De son vrai nom Salma Bennani, Lalla Salma est l’épouse du Maroc Mohammed VI. Née le 10 mai 1978 à Fès, elle est la première épouse d’un monarque marocain à porter le titre de princesse, d’Altesse Royale et de Première Dame dans l’histoire de la monarchie alaouite. Elle apporte avec elle un vent de modernité sur la monarchie en dirigeant officiellement des missions humanitaires et sociales au niveau mondial.
Lalla Salma a suivi un cursus impressionnant. Après un baccalauréat, filière sciences mathématiques, elle fait deux années préparatoires en Maths-Sup et Maths-Spé avant d’entrer à l’École Nationale Supérieure d’Informatique et d’Analyse des Systèmes (ENSIAS) à Rabat. Elle ressort major de sa promotion avec un diplôme d’ingénieur d’État en Génie informatique.
La princesse marocaine est la présidente de l’Association qui porte son nom, engagée dans la lutte contre le cancer depuis 2006. Elle joue aussi le rôle d’Ambassadrice de bonne volonté pour l’OMS.
Haya de Dubaï
Haya est la première fille de l’ancien roi de Jordanie et de sa troisième femme Alia. Elle est née 3 mai 1974 à Ammam et a effectué des études en Angleterre. Elle se déplace souvent en Europe pour ses entrainements et ses compétitions équestres, sa passion. Sa carrière sportive ne l’empêche pas de décrocher un BA Honours degree en philosophie, sciences politiques et économie à l’université d’Oxford. Haya de Dubaï a participé aux Jeux olympiques de Sydney et à de nombreux autres championnats en Europe. Elle épouse l’émir de Dubaï Mohammed bin Rashid Al Maktoum en 2004.
La princesse jordanienne a fondé une ONG d’aide alimentaire, la première en Moyen-Orient, d’où son titre de Messagère de la Paix octroyé par les Nations Unies en 2007 et d’Ambassadrice du PAM de 2005 à 2007. Elle soutient également de nombreuses associations humanitaires comme le Global Humanitarian Forum dont elle est co-fondatrice.
Haya Al Khalifa du Barheïn
La Sheikha Haya est issue de la famille royale d’Al Khalifa de Bahreïn. Elle est une cousine de l’ex roi du Bahreïn. Elle a intégré la Faculté de Droit du Koweït pour poursuivre ses études à l’université d’Alexandrie et à l’Université Ain Shams du Caire. Elle reçoit son diplôme d’avocat en 1979.
Haya est l’une des premières femmes juristes de son pays. Engagé dans la défense des droits des femmes musulmanes, elle a ouvert son propre cabinet juridique. De 1997 à 1999, elle a été la Vice-présidente de l’Association du Barreau International. De 1999 à 2004, a été l’Ambassadeur de Bahreïn en France. Elle a été présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies en 2006.
Sarah Zeid de Jordanie
L’américaine Sarah Zeid est devenue princesse en épousant le prince jordanien Zeid Ra’ad Zeid Al-Hussein, qui est aussi le Haut-Commisaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme. Ce mariage est le symbole de la modernisation de la famille royale.
Sarah Zeid de Jordanie s’évertue à défendre les droits des femmes ou plus précisément pour la sécurité des femmes et des femmes ainsi que pour l’avortement. Elle lutte pour que les femmes enceintes dans les pays les plus défavorisés puissent accéder à de meilleurs soins.
Cheikha Al Mayassa
Cheikha Al Mayassa est née en 1982 à Quatar de la deuxième noce de l’émir Hamad ben Khalifa Al Thani. Elle a obtenu un diplôme de BA en science politique et en littérature del’université Duke en aux Etats-Unis puis continue ses études l’université Paris-1 Panthéon-Sorbonne l’université Columbia de Manhattan.
Cette femme a créé ONG philanthropique « Reach Out To Asia » (ROTA) afin de venir en aide aux victimes de catastrophes naturelles en Asie. Elle se bat également pour l’éducation de la population dans cette partie du globe.
Passionnée d’art et de culture, elle promeut la culture, l’art et l’éducation en Qatar et devient chef et présidente du conseil d’administration du Qatar Museums Authority en 2008. Ce mécène est connu pour son influence dans ce domaine. Le magazine Art & Auction fin 2011 la classe personnalité la plus affluente de l’art. Elle a acheté l’œuvre Les Joueurs de cartes, de Cézanne, pour plus de 200 millions de dollars, la plus chère de l’histoire.
Cheikha Lobna Al Qasimi
L’Emiratie Cheikha Lobna Lubna al Qasimi est aussi connue pour ses actions philanthropiques que son poste de ministre du Développement et de la coopération internationale aux Emirats Arabes Unis. Elle a fait ses études dans l’Université de Californie. Elle est la première femme à accéder à un poste au gouvernement en 2004 dans ce pays très conservateur alors que les femmes émiraties n’ont obtenu le droit de vote que deux ans plus tard.
Le magazine Forbes a classé la Cheikha comme étant la première femme la plus influente dans la catégorie politique et 42 ème des femmes les plus influentes dans le monde.