La musique arabe désigne un ensemble de musique d’une zone allant du Proche Orient à l’Atlantique. Cette musique trouve sa source dans une branche de famille musicale originaire des foyers culturels du Proche-Orient et du Moyen-Orient mais également dans des contextes différents. Cette musique arabe a aussi puisé de nombreuses sources byzantines et persanes. Avec cette musique, les arabes ont utilisé différentes sortes d’instruments. Voici quelques exemples d’instruments de musique les plus courants dans le monde Arabe.
- Les instruments à cordes
Ce sont des instruments dans lequel le son est produit par la vibration d’une ou plusieurs cordes. Ces cordes sont fixées sur son corps qui joue en même temps le rôle d’amplificateur. Parmi ces instruments à cordes, on peut trouver l’Oud, aussi appelé l’Aoud et le Qunbous ou Qanbüs.
L’Oud
L’oud est un instrument à cordes très répandu dans les pays arabes. Il est formé par une grande caisse de résonance en bois dur tel que le noyer, l’acajou, l’érable ou le hêtre. Cette caisse est piriforme avec un fond constitué d’une quinzaine (ou plus) de côtes collées. La manche est faite en bois, elle est courte et se termine par un cordier formant un angle d’environ 50° pour soutenir les cordes tenues par des chevilles. Le sillet est fait en os ou en bois d’ébène. Pour la table de d’harmonie, elle est faite en bois de résineux ou en cèdre. Cet instrument se tient de la même façon qu’une guitare. Il est employé parfois comme basse mélodique ou rythmique dans les ensembles instrumentaux.
Le Qanbus
C’est un instrument à cordes utilisé dans les anciens temps. Il est originaire du Yemen mais aussi répandu en Oman et en Arabie Saoudite. Il est formé d’un seul bloc de bois creux recouvert d’une peau de chèvre très mince et bien tendue avec quatre cordes faites d’intestins de chèvre. Il mesure 80 cm à 1 m.
- Les instruments à vent
Ce sont des instruments dont le son est produit grâce aux vibrations d’une colonne d’air provoquée par le souffle d’un instrumentiste ou d’une soufflerie mécanique ou d’une poche d’air. Ils peuvent être fabriqués avec toutes sortes de matières : bois, métal, plastique… Parmi les instruments à vent arabe, les plus courants sont le Zurna et le Surnay.
La Zurna
La Zurna est un ancien instrument de plein air émettant des sonorités stridentes. Elle est utilisée lors des festivités comme le mariage. Elle a également été utilisé pendant les périodes de guerre. La zurna est fabriquée en bois de mûrier, d’abricotier ou de pêcher. Elle varie de 20 à 60 cm selon les modèles. Elle est composé d’un tuyau avec 8 trous et d’une hanche double amovible en roseau. Un autre petit tuyau en bois est inséré dans le conduit principal afin de guider l’air et de boucher certains trous à l’occasion. La zurna se joue debout. La plupart du temps, elle est accompagnée par une sorte de tambour à double membrane.
Le Nay
Le Nay est la flûte arabe fabriqué à partir de la canne ou d’un simple roseau. On prend les mesures de la canne ou le roseau selon le genre de Nay que l’on veut concevoir. Il est constitué de 9 ou 8 nœuds ouvert aux deux extrémités. Le modèle le plus ancien varie entre 40 et 60cm et composé de 6 trous. Le plus grand est entre 70 à 90 cm comme le cas du Nay Turc ce qui a pour effet de favoriser l’émission des sons les plus graves de la flûte.
- Les instruments de percussion
Ces instruments correspondent à la catégorie des membranophones. On peut dire que les premiers instruments de musiques sont les percussions qui dérivent du mouvement des mains par l’applaudissement. Les plus utilisés dans le monde arabe sont la Darbouka et le Bendir.
La Darbouka
La Darbouka est l’un des principaux instruments de percussion du monde arabo-musulman. Traditionnellement, elle est faite en poterie en forme de gobelet avec la base ouverte et couverte d’une peau de chèvre ou de poisson. Mais plus tard, des versions en aluminium et en en bois sont apparues du fait de sa fragilité et la couverture est faite en plastique. En moyenne, elle mesure 30 à 60 cm de hauteur pour 15 à 40 cm de diamètre.
Le Bendir
Le Bendir est un tambour à une face sur un cadre circulaire en bois de 40 à 60 cm de diamètre et une profondeur de 15 cm. Il est muni d’une peau de chèvre tendue qui recouvre tout le cadre. Des cordons disposés entre le cadre et la peau vibrent lorsque l’on frappe la surface de la peau et donnent à l’instrument sa sonorité très spécifique. Il est très répandu dans le Maghreb, le Proche et le Moyen-Orient. Il ressemble un peu au tar.