Après la Tunisie, c’est au tour de l’Égypte. Tous comme leurs confrères Tunisiens récemment, les citoyens Égyptiens en colère se mobilisent pour chasser leur chef d’État et ses sbires au pouvoir depuis des décennies.
Le Moyen-Orient est de depuis longtemps pris dans l’étau d’une diplomatie visant surtout à préserver l’accès aux ressources naturelles, la sécurité d’Israël et la répression des islamismes en construisant des alliances, en déployant des troupes, en sanctionnant et en relançant de temps à autre des pseudo-efforts sur un « processus de paix ». Les régimes eux-mêmes ont longtemps trouvé dans ce contexte de quoi consolider leur pouvoir, que ce soit dans l’alignement sur les États-Unis ou dans l’opposition à lui, ces deux possibilités offrant l’une et l’autre des « rentes stratégiques » permettant aux autorités de faire l’impasse sur toute notion de bonne gouvernance.
Mais maintenant c’est en Égypte que se joue la fierté perdue du peuple Arabe. Les occidentaux, les États-Unis et Israël sont extrêmement nerveux car c’est toute l’architecture géopolitique et leur stratégie qui se joue aujourd’hui en Égypte. Plus que les révolutions d’Amérique Latine, voir autant que la chute du mur, l’impact de cette révolution peut redessiner les rapports de forces mondiaux.
Les enjeux dans ce pays sont primordiaux pour les occidentaux et Israël car malheureusement pour les Égyptiens, leur révolution est aussi une lutte anti-impérialiste. A la différence des Tunisiens, ils n’ont pas à lutter seulement contre un régime despotique mais aussi contre les intérêt des puissants de ce monde.