La ville d’Alep en Syrie est une des plus anciennes villes au monde, connue pour sa culture, ses traditions et ses coutumes.
Le savon d’Alep représente une partie infime de ses traditions. Il nous raconte sa longue amitié avec les syriens depuis la haute antiquité. C’est un savon qui a su prouver son efficacité avec excellence sur le plan dermatologique et sur le plan de la propreté. Avec des ingrédients purement naturels, l’huile d’olive, la soude, ainsi que l’huile de laurier et l’eau, le savon d’Alep a pu être exporté à travers le monde et a su frapper à la porte de nombreux pays, tels que l’Italie, l’Espagne ou Marseille en France.
Le savon d’Alep a satisfait beaucoup de personnes ; et le savon de Marseille n’est que son héritier selon l’histoire. Les pays arabes aussi ne l’ont pas raté, mais bien au contraire ils ont vraiment profité de son efficacité au moment ils étaient sous la colonisation de pays étrangers et étaient en extrême besoin d’avoir des produits détergents vu le développement modeste en ces matières à l’époque. On le retrouvait alors sous plusieurs noms : le savon d’el Kaleb, le savon d’el Hadjra et le savon de Dzéyère.
De nos jours, malgré l’existence de nombreux produits détergents, le savon d’Alep résiste toujours grâce aux savonniers habiles et ses ingrédients miraculeux. L’huile d’olive par exemple s’utilise beaucoup pour masser le corps dans le but d’assouplir les muscles et les articulations. L’huile de laurier sert à fonctionner tel un antiparasitaire et comme un parfum, et la soude assure l’opération de la saponification.
Pour la fabrication du savon d’Alep, on fait cuire l’huile d’olive, on lui rajoute l’eau, la soude et on laisse la préparation plusieurs jours dans un chaudron en pierre. Le jour où elle se cuit on lui rajoute l’huile de laurier pour la parfumer, et à la fin on étale la pâte et on la découpe en morceaux.