Le monde arabe a décidé de sévir contre le piratage et de mettre tous les moyens nécessaires pour y mettre fin. C’est dans cette optique, que du 19 au 21 octobre prochain se tiendra le premier Forum Arabe pour la Protection du consommateur contre la fraude commerciale et la contrefaçon. Associations et Chambre islamique du commerce seront présentes pour apporter leur soutien et leur contribution en matière de respect des marques et des produits.
Il faut savoir que le piratage dans le monde arabe, est très présent puisqu’il atteint pratiquement tous les domaines de la consommation : produits alimentaires, produits de santé, vêtements et habillements de tous genres, matériels électroniques, meubles et même livres parfois. Au Maghreb, pratiquement tous les CD vendus sont piratés et aucune somme n’est reversée à l’auteur du CD pour tous ceux vendus. Le piratage fait ainsi perdre des millions de dollars aux artistes du monde entier.
Mais le piratage n’est pas seulement une source de pertes, il empêche aussi certaines avancées majeures : l’exemple en est donnée avec le cas de l’Algérie. Son entrée à l’OMC en effet, est retardée chaque année et l’une des raisons est le piratage qui sévit dans ce pays avec tout de même un pourcentage accablant puisqu’il atteint presque les 85%.
Cas plus grave encore, les gens ne sont pas toujours informés sur les produits qu’ils achètent. Ainsi, certains médicaments imités correspondent dans leur présentation extérieure du moins à l’exact copie de l’originale. Sans contrôle, sans réelle motivation politique, comment faire pour reconnaître désormais le vrai du faux ? Comment être sûr que les comprimés avalés, les aliments avalés, ou encore les radios achetés sont garantis comme étant des vrais ?
Le problème qu’aura à résoudre le monde Arabe pour mettre fin à ce que beaucoup nomment un « fléau » est aussi et surtout, comment réussir à sensibiliser les gens autour de ce problème. Car avec des produits proposés jusqu’à vingt fois moins chers que les originaux, les habitants des pays arabes ont du mal à se passer de ce marché noir et redoutent de ne plus pouvoir se payer des vêtements, des parfums et des CD si le piratage venait à disparaître.