L’immobilier à Alger : gouffre entre l’offre et la demande

Divers - Firdaous.com

L’Algérie de 2007 est une Algérie qui construit. En effet, ce pays du nord de l’Afrique s’est engagé à ouvrir et à permettre plusieurs chantiers de voir le jour dans le secteur de l’immobilier. Des dizaines d’entreprises spécialisées dans l’immobilier – tant algériennes qu’étrangères – se sont précipitées pour pouvoir faire partie des projets immobiliers. L’immobilier faisant partie du secteur des travaux publics, l’un des secteurs les plus importants et les plus nécessaires au bon développement de l’Algérie. Alger, sa capitale, avec plusieurs millions d’habitants connaît cependant des problèmes majeurs au niveau de l’immobilier.

Petit aperçu de l’immobilier algérois:

En 2003, un séisme ravageait Boumerdes (wilaya proche d’Alger), détruisant pendant plusieurs jours des dizaines d’habitations. Beaucoup des bâtiments tombés avait été des chantiers commandés par l’état. Cités de retraités, d’enseignants, bâtiments sociaux et d’autres furent réduits en quelques secondes à l’état de poussière. Le choc passé, les morts comptés, l’heure fut aux grandes décisions : plus d’appartements dont on ignore les véritables capacités à résister au séismes, nombreux dans cette partie de l’Afrique. La ruée vers des lots de terrains marqua le début de l’inflation. Les prix ne doublèrent pas : ils se multiplièrent par dix. Cette flambée des prix de l’immobilier est donc le résultat d’une faible offre et une forte demande.

Il y a quelques années, une étude a été réalisée par la Banque Mondiale (BM) sur la région du Maghreb – entre autre- et l’immobilier. Le dossier portait comme titre :  » La performance macro économique et sectorielle des politiques du logement dans des pays de la région Mena « , dossier sur l’Algérie, l’Egypte, l’Iran, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Tunisie et le Yémen. La conclusion des enquêteurs fut que ces pays ne souffrent pas de pénurie de logements mais de prix trop élevés. En effet, en Algérie par exemple où le SMIG est de 120 euros, et le loyer d’un petit appartement dans un quartier moyen est au minimum de 300 euros, soit trois fois le SMIG juste pour le loyer sans les charges. « 

Ces prix vertigineux, le peu de logements, et l’augmentation des prix de l’alimentaire, font que plusieurs familles sont réduites à habiter dans une unique pièce. C’est en agissant rapidement et en misant sur l’immobilier que le gouvernement algérien pourra résoudre cette crise qui existe déjà depuis plusieurs années. Les Émirats Arabes Unis ont bien compris l’importance de l’immobilier à Alger. D’où leur projet Emaar qui fait l’objet de discussions avec le gouvernement algérien sur la modernisation d’une partie de la baie d’Alger. Ce projet comportera des immeubles et des hôtels haut standing.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *