Le profit financier et les investissements sont autorisés en Islam tant qu’ils respectent les lois de la Sharia.
La Sharia prend sa source dans le Coran et dans sa pratique, ainsi que dans la sounna du Prophète Mohammed (SAW). Ces règles sont détaillées par les Oulémas (docteurs de la loi) dans le cadre du Coran et de la sounna.
Les lois de base de l’Islam concernant les systèmes de finances peuvent être récapitulées comme suit :
• Riba : ou usure/intérêt est formellement interdit par la Sharia. Tout taux préétabli, fixe et positif, lié à l’échéance et au montant principal (donc garanti quel que soit le résultat de l’investissement) est assimilé au riba. L’intérêt est un loyer obtenu sur le prêt de monnaie, ou encore un bénéfice obtenu sur la vente de monnaie, que ce soit dans un but de consommation ou d’investissement. L’Islam exige que le gain résulte d’un travail ou au moins d’une participation par la prise de risque.
Il n’y a pas en Islam de différence entre les intérêts qui augmentent au fil du temps quand le débiteur ne parvient pas à régler sa dette, et les intérêts fixés une fois pour toutes au moment du prêt. Le fait de percevoir des intérêts grâce à un compte épargne (Livret A, PEL, CODEVI…) est également assimilé au riba.
• Gharar : tout comme l’usure, l’Islam condamne toute spéculation, pari sur l’avenir, thésaurisation et interdit les transactions faisant intervenir les risques, les jeux de hasard et les incertitudes extrêmes.
• Autres interdits : est aussi haram (interdit), tout investissement lié aux secteurs suivants: alcool, tabac, services financiers (banques, assurances, obligations, …), porc et alimentations non halal (restaurant, industries agroalimentaires, …), divertissements (jeux de hasard, casinos, pornographie…) et armements.
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