Depuis l’Antiquité et jusqu’à l’époque moderne, le Yémen a connu une économie prospère. Malgré un climat chaud et une pluviométrie relativement basse, l’agriculture se développa avec l’essor du royaume de Saba vers le VIIe s. av. J-C., notamment grâce à un travail d’irrigation intensif. Le Yémen, «Arabie Bienheureuse», exporte ses céréales et ses fruits, ses épices et ses arômes dont le café et la myrrhe utilisée dans les cérémonies rituelles.
Le Yémen est aussi une escale sur la route des caravanes et un relaie de navigation sur la route des Indes. C’est donc un pays riche, où les gens trouvent facilement un emploi, et ce jusqu’à la fermeture du Canal de Suez en 1967 et les divers conflits, tant internes qu’externes, qui traversent le Yémen à partir du XIXe siècle (c.f. l’Histoire du Yémen.)
A la réunification du pays en 1990, le nord, jadis fertile, et le sud, ex-zone d’export (c.f. le port d’Aden), en font l’un des pays les plus pauvres de la péninsule arabique, malgré l’essor des revenus avec le pétrole et le gaz naturel présents sur le territoire. Le chômage est élevé depuis le retour de milliers de Yéménites.
Le président Saleh, après son élection en 1990, fait appel à l’aide étrangère : les Fonds Monétaires Internationaux vont permettre, dans un proche futur, la restructuration de l’économie à travers deux phases (réduire le déficit budgétaire grâce à des réformes financières et monétaires, puis établir des réformes structurelles surtout dans le domaine civil) et la Word Bank travaille sur la modernisation des secteurs publics, éducatifs et hydrauliques. Et avec le soutien de la Chine et de la Russie, l’économie se redresse progressivement depuis 2003. Les investissements étrangers et locaux augmentent, les emplois se multiplient, notamment par l’encouragement au développement du secteur privé et la politique du libre échange. L’exportation a repris son essor (pétrole, coton, café, poisson.) Le Yémen tend aujourd’hui à appartenir aux pays moyennement développés.